La journée était bientôt terminée, j'avais passé toute la journée à l'université, les cours étaient de plus en plus longs et je commençais à avoir hâte que les vacances arrivent, je ne savais même pas pourquoi je faisais ça, je pouvais très bien me faire passer pour n'importe qui mais ça me distrayait, la psychologie m'aidait à apprendre qui j'étais, parce que je me doutais que j'étais différents des autres et je voulais savoir pourquoi, pourquoi je n'étais pas pareil, si c'était depuis ma naissance ou bien à cause des différents traumatismes que j'avais vécu. Et puis, si j'étudiais, je tuais beaucoup moins et c'est mieux pour les autres, fin, c'est ce que je pensais, enfin jusqu'à ce que je recommence.

Le cours venait de finir, le prof termina de parler et nous confia un travail sur Freud, je comprenais pas grand chose au moi, au surmoi, à ses différentes topiques, mais je trouvais toujours un moyen d'avoir la moyenne. Je rangeais mon ordinateur dans mon sac, c'était plutôt marrant de se dire que contrairement à tout ceux dans cette pièce, j'avais connu le tout premier ordinateur et pleins d'autre choses qu'il considérerait comme vieux. Je passais la main dans mes cheveux et je mis mon sac sur mon dos avant de partir tranquillement.

Je marchais dans les rues, je voulais rentrer chez moi, mais j'avais un pressentiment, une impression désagréable, j'étais suivi, une paire d'yeux étaient posé sur moi et j'aimais pas ça du tout. Je soupirais et je sortis mon téléphone pour faire croire que je regardais mon reflet, mais je voulais savoir qui prenait la peine de suivre mes déplacements. Je me remis en route et je décidais d'aller au Starbucks, peut-être que cette jeune femme ne me suivrait pas dans un lieu public.

Je pris un thé glacé à la pèche et au citron et je m'installais à une table pour le boire, je vis la femme rentrer et s'asseoir. Je soupirais et je me levais pour m'approcher d'elle, j'en avais marre, ça faisait un moment que je me sentais observé et sa tête me disait encore une fois quelque chose. Je m'assis en face d'elle et je lui dis :

- Je peux savoir pourquoi vous me suivez ?

Ça commençait à m'agacer tout ça, je détestais me sentir observé, ou qu'on regarde ce que je fais même si c'est juste envoyer un texto à une amie ou quelque chose dans le genre.
       

       
       

Bon, je ne comprenais pas tout, pourquoi me suivait-elle ? Était-elle de l'enclave ou pire, du cercle ? Je ne voyais aucun tatouage sur elle et elle ne semblait pas tellement me vouloir du mal, je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle me suivait du coup, j'étais un peu perdu. J'avais remarqué sa présence la semaine dernière, est-ce que quelqu'un m'avait aperçu entrain de torturer une personne et lui aurait demandé des renseignements sur moi ? Est-ce qu'elle avait remarqué mes agissements ? Je faisais toujours ça discrètement, il était hors de question que quelqu'un devine qui je suis où me surprenne entrain de vider le sang d'une personne même si ces derniers mois je m'étais calmé, il m'arrivait de reprendre mes agissements quand l'envie me prenait.

Je soupirais, elle me demanda si on pouvait discuter autre part, visiblement elle n'avait pas envie que les autres entendent ce qu'elle avait envie de me dire et puis si elle essayait d'en profitait pour fuir, je la poursuivrai par n'importe quel moyen. Je me lève et elle parle d'une voix beaucoup moins sympathique, ok, elle était plutôt bizarre. Je plissais les yeux et je la suivais dans une ruelle pendant qu'elle dit qu'une certaine Jelissa n'était pas de bon humeur, c'était qui ça encore ? Je ne connaissais aucune Jelissa moi.

Elle se mit dos au mur et je fis pareil en face d'elle, je ne la quittais pas des yeux. Je commençais à prendre la parole et je lui dis :

- Bon, t'es qui ? Pourquoi tu me suis ?

C'était les premières questions qui m'étaient venu, elles étaient sortis tout de seul, il n'y avait plus de tact quand je me faisais suivre pendant trop longtemps. J'ajoutais une autre question :

- Et puis, c'est qui cette Jelissa ?

C'est vrai que je ne comprenais déjà rien alors que la discussion n'avait même pas commencé. Je soupirais et je commençais à boire mon thé glacé en attendant qu'elle prenne la parole pour s'expliquer.
       

       
       

J'étais un peu perdu, elle me suit, puis elle me demande de la suivre, fait un choix dans ta vie, je soupirais, elle ne semblait pas de l'enclave, aucun tatouage ne semblait parcourir son corps, je ne savais même pas si ils avaient un moyen de les camoufler. Je lève les yeux au ciel, je savais que ça ne faisait que commencer, il devait bien y avoir une raison et je savais qu'elle serait grosse, mais j'étais loin de me douter de la vérité. Je passe la main dans mes cheveux et elle commença à parler, elle se présenta, Astrid Bjorn, ça ne me disait rien, je comprenais pas. Elle me dit qu'elle était l'enfant de Valak.

- C'est qui lui encore ?

Bah ouais, je ne pouvais m'en empêcher, puis elle me dit qu'elle était une soeur, c'était quoi cette blague encore ? Donc j'étais le fils de Valak, je savais que mon père était un démon, mais je ne savais pas son nom et je ne l'avais jamais cherché, ni contacté, je voulais éviter au maximum la partie démoniaque en moi. Donc, j'avais une demi-soeur, c'était bizarre, j'étais pas choqué, c'était plutôt prévisible, un démon ça doit avoir pas mal de gosses.

Elle répondit vite à la question sur Jelissa mais d'une autre attitude, comme si c'était une autre personne, attendez, j'ai le droit à une soeur qui souffre d'un trouble de la personnalité, bah ouais, j'étudiais la psychologie, j'avais beau ne pas trop suivre les cours, je comprenais les grandes lignes et ça avait l'air sérieux si elles arrivaient à changer si vite. Mon dieu, c'était quoi ça encore, bon vaut mieux pas l'énerver, surtout si l'autre personnalité semblait être beaucoup moins patiente.

- Euh... D'accord.

Mais d'ailleurs, pourquoi ça lui avait prit autant de temps pour me trouver ? A la voir, elle semble plus âgée que moi, je sais que les apparences sont trompeuses mais ça me paraissait plus logique, elle savait l'existence de notre père et notre lien de parenté, je ne savais pas trop à quoi elle s'attendait. Je n'allais pas lui sauter dans les bras, j'étais un peu dans le déni, je fronçais les sourcils et je dis :

- On peut trouver un endroit plus sympa qu'une ruelle un peu glauque pour discuter un peu plus ?

Bah ouais, je voulais les détails, d'ailleurs, elle pouvait très bien mentir, c'était peut-être quelqu'un qui avait de sombres projets, je ne savais plus trop quoi penser, je savais que tôt ou tard j'aurai besoin de m'isoler mais pour le moment, je voulais avoir plus d'informations.

- Au fait, ça fait combien de temps que tu m'espionnes ?

Pourquoi n'était-elle pas venu plus tôt me voir et était-elle au courant de mes méfaits ?