Soren Blackburn.
ft. Daniel Sherman.
Caractère
Soren, ce n’est pas le gars avec qui on aime traîner, loin de là même. Déjà, parce que c’est un
solitaire dans l’âme, qui n’aime pas se mélanger à la foule. Il est plus du genre à rester en retrait pour observer, qu’aller se mélanger pour discuter. D’ailleurs, c’est un grand
observateur. Tout passe sous son regard, ce qui fait qu’il sait de suite quand quelque chose ne va pas. Ensuite, c’est un véritable
connard. Il est
froid. Les mots tendres, gentils, il ne connaît pas. Enfin, il est plus du genre
bourru trop
franc, pour faire attention si ce qu’il va dire va blesser autrui. Il n’aime pas le mensonge. Après, Soren est une personne
sarcastique à souhait et se montre souvent
ironique quand la situation lui déplait. Ce qui n’est pas au goût de tous, il faut bien le reconnaître. N’ayant
pas froid aux yeux, il se met souvent dans des situations complexes et son côté
impulsif n’aide sûrement pas à s’en sortir indemne.
Fidèle autant en amitié qu’en amour, il fera tout pour les quelques personnes qui arrivent à percer sa carapace. Mais par contre, attention, c’est une personne extrêmement
rancunière. Malgré le fait qu’il soit professeur, Soren n’a pas les bons mots pour réconforter. Bien sûr, il peut écouter, mais donner des conseils, ce n’est pas trop son truc. Il aime également que tout soit
carré, et déteste plus que tous les imprévus. Son côté droit, fait qu’il est également
maniaque. Il faut que chaque chose soit à sa place. Après, il n’est quand même pas du genre à ce que tout soit parfait. Nullement faignant, il n’aime pas rester inactif. C’est d’ailleurs un grand
sportif. Soren ne passe pas une seule journée sans faire de sport. C’est limite vital pour lui. Lorsqu’on arrive à traverser cette couverture qu’il se donne, on découvre quelqu’un au cœur brisé, au passé lourd, qui en fait ne supporte pas la personne qu’il est devenu.
Histoire
Août. Un cri vient briser le silence de la nuit, dans le hall de l’hôpital. Une femme aux longs cheveux noirs parsemés de mèches grises, soutenue d’un homme grand et mince, hurle que le bébé arrive. Immédiatement, des membres du personnel arrivent pour soutenir la femme et l’aider. Les futurs parents n’ont pas le temps de dire quoi que ce soit, que la femme est emmenée au bloc dans le service de maternité. Et c’est ainsi, qu’environ une heure plus tard, on lui dépose un petit bambin de trois kilos deux cent, dans les bras. Epuisée mais pourtant comblée de bonheur, la jeune mère lui embrasse délicatement le front. Une infirmière vient gentiment lui demander le nom de l’enfant, afin de pouvoir lui faire son bracelet. Un regard bienveillant, la jeune-femme sourit. «
Soren. Soren Blackburn. »
En grandissant, le petit garçon se retrouve régulièrement dans la chambre de sa grande-sœur, Kalya. Même si elle a cinq ans de plus que lui, elle ne fait jamais partir son petit frère de sa chambre, bien au contraire. Ils dorment même ensemble, c’est pour dire ! Leurs parents sont comblés par cette complicité entre leurs enfants.
Même quand Kalya a quinze ans et fête son anniversaire en faisant une soirée pyjama avec ses amies, elle ne vire pas son frère pendant la soirée. Ils se sont simplement mis d’accord pour que Soren ne vienne pas dans sa chambre le matin, comme il a l’habitude de le faire. Mais ça ne dérange pas le jeune garçon, qui comprend tout à fait que sa sœur veuille un peu d’intimité avec ses copines de classe.
A ses dix-sept ans, Soren voit sa sœur faire ses cartons. Elle a trouvé l’amour depuis trois ans, et part s’installer avec lui. Surtout qu’il est super sympa Boyd. Il le comprend totalement, mais ça ne l’empêche pas d’avoir le cœur serré. Il l’aide malgré tout à emballer ses affaires. Plusieurs fois, Kalya lui demande si tout va bien. Il lui assure que oui, mais fait tout pour cacher la douleur qui lui ravage le cœur, même s’il n’aime pas lui mentir. Il n’a pas l’habitude d’être séparé d’elle, aussi, il ne sait pas comment il va pouvoir y survivre.
Quand vient le jour J, Soren est devant la porte, ses parents l’accompagnant. Sa sœur le prend dans ses bras, lui assurant qu’elle n’habite qu’à vingt petites minutes et que donc, elle viendra le voir régulièrement. Puis elle le relâche, salue ses parents et s’en va. En suivant la voiture des yeux, Soren a le cœur lourd. Sa sœur lui manque déjà.
Pendant les semaines qui suivent le départ de Kalya, le jeune-homme dort dans sa chambre. Mais peu à peu, leurs parents font de la place, enlève les étagères, pour faire de la pièce un bureau. Soren a dû mal à le supporter et il le dit clairement. Il se rebelle. Mais il finit par se calmer, quand sa sœur lui dit qu’il a vraiment un comportement enfantin et qu’il doit grandir.
A ses vingt-et-un ans, Kalya vient à la maison pour manger. Boyd ne peut pas venir car il travaille, et s’en excuse car il ne pouvait pas annuler. Pour fêter son emploi dans une grande galerie d’arts, Soren décide d’inviter sa famille au restaurant, le soir-même. Malheureusement, le verglas s’invite ainsi que la neige. Et c’est le drame. Soren perd le contrôle de la voiture, et c’est le trou noir.
Il ouvre les yeux. La voiture est contre un arbre, il a la tête complètement à l’envers et mal partout. Il hurle pour que quelqu’un lui réponde. Mais rien. Puis son père attrape sa main et lui murmure de partir loin, au milieu de la forêt et d’appeler dès demain sa tante. Et il commence à avoir le souffle court. Bien sûr, Soren refuse mais c’est trop tard. La douleur irradie dans tout son corps. Il tente de sortir de la voiture et la douleur ravage son être.
Quand il se réveille, il est complètement perdu. Il ne sait pas où il est, hormis dans la forêt, complètement nu. Heureusement, il n’est pas loin d’un camping. Attrapant un pantalon, il l’enfile. Il tente de se souvenir de ce qu’il a fait toute la nuit, mais la dernière chose dont il se souvient, c’est l’accident. Alors il se met en quête d’y retourner. Quand il arrive sur les lieux, il tombe à genoux et se mord la langue pour ne pas hurler. Les secours sont là. Et il voit que du côté conducteur, on enlève le corps de son père. Faisant demi-tour à contrecœur, il retourne jusqu’à chez lui. Téléphonant à sa tante, les larmes roulant sur ses joues, cette dernière lui dit qu’elle arrive. Et quand elle entre, elle le console avant de lui apprendre la vérité sur sa famille. Qu’ils sont des loups.
Ne supportant pas la douleur d’être un meurtrier et de vivre dans la maison de ses parents, Soren vend tout et part, après que sa tante l’ait aidé à se maîtriser. Il s’achète un 4x4, une moto, ainsi que du matériel pour vivre comme au camping. Et il prend la route. Il voyage un peu partout. Il ne reste pas bien longtemps quelque part. Il tombe amoureux, mais il ne reste pas avec. Il ne supporte pas la personne qu’il est.
C’est ainsi qu’il y a trois ans, il se retrouve non loin de Salem. Et qu’il fait la connaissance de Rose. Une sorcière qui le touche, lui qui n’est plus qu’un cœur de pierre. Il la prend sous son aile, mais il finit par repartir. Comme toujours.
Il y a deux mois, il apprend le décès de sa tante. Un coup dur pour lui. Et il se rappelle ce qu’elle lui avait dit. «
Soren, un jour tu verras, tu décideras de te poser quelque part et de construire une vie. Crois-moi. Un jour, ton ciel ne sera plus aussi sombre. » Et il n’a pas tort. A trente ans, il ressent le besoin de se poser. Aussi, quand il entend parler d’une place, dans une école pour loup, vampire, sorcier, il postule. Pour l’instant, même s’il n’est pas le prof de l’année vu qu’il est froid et strict, il s’y plaît quand même. Il n’ira pas l’avouer, mais l’école est sa nouvelle famille. Et il est heureux, il a vu aussi que Rose était là. Aussi, il peut continuer à veiller sur elle, comme il y a trois ans.