Qui suis-je me demanderez-vous ? Eh bien, vous ne posez pas la bonne question.Pourquoi je dis ça ? Tu ne connais pas cette fameuse phrase ? Elle est dans Alice au pays des merveilles. On pose souvent des questions, mais ce n’est jamais la bonne que nous posons. Je te rassure que je ne te fais pas la morale, détrompes-toi. Non, je vais plutôt te raconter ma vie, plutôt “banale” pour certain. Pourquoi je me rabaisse ainsi ? Je trouve que ce n’est pas le cas, c’est juste que… Bon, ne tardons pas davantage sur le sujet.

Je suis née à New York, mon père est new-yorkais d’origine et ma mère est anglaise ou plutôt londonienne.Comment a-t-elle rencontré mon père ? Drôle de question… De ce que je me souviens de leurs histoires autour de la table, ils se sont rencontrés au lycée. Figurez-vous que les parents de ma mère ont emménagés à New York quand elle n’avait que quinze ans. C’est fou, non ? Et vous devinez la suite, ils se sont fréquentés, ils ont sorti ensemble du lycée et ils se sont mariés lorsqu’ils ont terminé leurs études, donc jusqu’à la fac.Et peu de temps après, mon frère est né et quelques années après ce fût à mon tour.Le 15 avril pour être tout à fait honnête, fin de l’hiver, début du printemps. Honnêtement, je préfère l’automne.

J’ai donc grandi à New-York et on était la parfaite petite famille aux yeux de tous.Adorable, n’est-ce pas ? M’ouais, c’est ce que les gens disent, j’en suis certaine ! Dans tous les cas, mes parents nous ont élevés comme il se soit. En soi, on n’a jamais manqué de rien.On ne s’est jamais plaint pour quoique ce soit. On voulait un truc, on l’avait soit à notre fête ou soit à Noël. On était gâtés, mais pas trop.Déjà pour avoir un téléphone portable il fallait que j’aie un travail, donc. Pour être totalement indépendante et que se sache faire un budget. Bon, ça n’a pas été aussi simple, mais j’ai accepté ce compromis.

Comment j’étais à l’école ? Oh, ça allait. J’avais beaucoup d’amis, mais je n’étais pas dans un groupe défini, non, dans ma tête j’étais amie avec tout le monde du lycée. Un jour j’étais avec les rebelles, l’autre avec les geeks et après avec les filles plus populaires et ainsi de suite. J’étais acceptée facilement, heureusement. J’avais des bonnes notes, les professeurs ne pourraient pas se plaindre de mon absentéisme.Enfin… Ça allait jusqu’à ce que mes parents décident de divorcer. Ils nous ont dit que ce n’était pas de notre faute et qu’ils ne s’aimaient plus. On a dû faire un choix entre aller vivre avec notre père ou notre mère.

Le choix était totalement évident pour moi, mais pas pour mon frère. C’était soit qu’il restait avec mon père ou soit qu’il venait avec ma mère et moi. Il a choisi mon père, pour ne pas le laisser seul. Un courageux soldat, ce frère ! Donc j’ai déménagé de New York jusqu’à Mystic Falls. Quelle était cette ville ? Ma mère est tombée sous le charme d’une belle petite maison là-bas. Je l’ai suivi sans dire un mot. C’est vrai qu’en se rendant sur place la maison était belle avec sa décoration et tout le reste esthétique.      

Je me suis trouvé un petit emploi dans un restaurant tout en poursuivant mes études. Je me suis faites rapidement des amis là-bas également et il y avait une fête organisée par un élève. J’ai été invité à y aller. J’adorais les fêtes, donc j’ai été sans hésitation. Depuis cette fête démentiel, j’allais à chaque fête qui se donnait en ville, même celle dans un bar, quoi ? Je n’avais pas l’âge, mais je trouvais toujours un moyen d’y aller. Mais fêter n’a jamais posé problème à mes études, ni à mon travail. La fête bébé, tu me suis ? Pour être honnête, je n’ai jamais été en couple durant toutes ces années.

Nope, avec moi c’est seulement à courte durée ou d’une seule nuit. N’ai-je pas assez d’amour personnel ? Et ? Fille comme garçon respecte mon choix et comprend, car je tombe toujours sur les bonnes personnes qui ne s’attachent pas aussi rapidement. On va dire que j’ai le don pour ça. Je t’étonne ? M’oh, il ne faut pas mon chou ! Je sais que je ne brise pas de coeur et ça me va amplement et je suis bien là-dedans. Et si je brise le coeur de quelqu’un je lui offre volontiers du chocolat et un bouquet de fleurs. Je suis quand même attentionnée.

Poursuivons, voulez-vous ? La question dont tout le monde se pose, d’où j’ai appris que j’ai des pouvoirs ? Ma mère n’est guère une sorcière, ni mon père. Je soupçonne ma grand-mère du côté à ma mère d’en être une… Enfin, soupçonnait puisqu’elle n’est plus parmi nous, malheureusement. Elle a eu un beau funéraire, c’est tout ce que je peux dire sans embarquer dans les détails gênants. Je n’ai pas trop posé de questions à ce sujet, car j’ai toujours été différente des autres à la façon dont d'interagir avec eux. À mes yeux je me trouvais normale et plutôt banale comme fille. Une fille qui aime la vie et mordre à pleine dent, voilà comment je me voyais et que je me vois encore aujourd’hui.

Là où que j’ai tout lâché prise ? À une fête justement, qui l’aurait cru ? La soirée débutait plutôt normalement jusqu’à ce qu’il y ait une bagarre. Ouais, une fille a tellement parlé fort que la musique s’est arrêté et que la fille me criait dessus. Elle avait une dent contre moi, mais honnêtement, je n’aime pas trop les engueulades, donc je voulais m’éloigner et éviter le pire. La fille, par contre, en avait pas terminé avec moi. Oh que non ! Elle m’a attrapé par mon épaule, tellement fort que j’ai eu un bleu après. Je vous assure que c’est vrai ! Enfin bref… Elle m’a fait tourner pour que je sois en face d’elle et elle a commencé à m’insulter ouvertement. J’ai bouillonné à l’intérieur, mon poing s’était refermé à ses paroles aussi blessantes soient-elles.

Le reste du scénario ? Eh bien, j’ai hurlé et tellement fort qu’une force invisible l’a poussé très loin dans la pièce et autres trucs se sont brisés. Je n’ai rien compris à cet événement aussi étrange soit-elle. Je m'excusais tout en étant ébranlée de l’intérieur. Sans demander mon reste, j’ai quitté la petite fête. Le monde autour de moi semblait flou et étrange à la fois, comme si j’avais pris de la drogue ou un stupéfiant de ce genre. Comme si c’était une blague de mauvais goût. J’avais l’air d’une pauvre brebis égarée. Je me suis donc réfugiée dans une ruelle pour me calmer et retrouver mon monde que j’aime tant. Une fois calmée, je m’étais dirigé vers chez moi n’en parlant pas à ma mère. je ne voulais pas qu’elle s’inquiète ou qu’elle m’empêche que je me rende à une fête.

Par contre, le lendemain à l’école, les élèves me regardaient d’un drôle d’air comme si j’étais une étrangère. Un éléphant sur un fils. Des messes basses s’en ait même suivi. Jamais je ne m’étais sentie aussi mal que cette journée-là. C’était insoutenable. J’ai fui dès que j’ai pu, vers l’heure du dîner. J’avais peur. Terrifiée par ma propre personne.Ma mère a été inquiète, qui pourrait lui en vouloir ? Une mère si aimante et qui s’inquiète pour ses enfants. Une mère adorable. Je lui ai dit, mais ça ne semblait pas la choquée pour autant. J’ai même découvert qu’il existait une école pour m’aide à contrôler mes pouvoirs. J’y suis allée sans hésitation. L’école Salvatore. Je me suis facilement intégrée parmi eux, c’est impressionnant qu’il y ait autant monde qui est dans le même délire que moi. J’ai appris l'existence des vampires, loups-garou, sorcières et autres créatures. J’ai beaucoup à apprendre, je le sais.

Ça fait maintenant deux ans que je suis à cette école et je me sens si bien et à ma place. Ma colocataire, celle avec qui je partage ma chambre est un peu découragée de mon bordel dans mes bureaux. Ce n’est pas de ma faute si j’ai toujours été ainsi. Elle seule connaît mes secrets et mes petits problèmes familiaux. Aux yeux de mon père je suis dans une école privée ainsi que pour mon frère. Pourquoi leur dire la vérité ? De toute façon on n’a pas le droit d’en dire davantage. Ce qui se passe entre les murs de l’école, reste dans l’école. Tout simplement. Quand je le peux, je fais la fête et je me réjouis quand l’école en fait, ça l’arrive uniquement si nous sommes de bons élèves et à l’écoute. Voilà ma vie, enfin, le début de ma vie en tant que sorcière. Le reste c’est à moi de l’écrire et de le vivre de la façon dont je le veux et quand je le veux. Seul l’avenir sait ce qui me réserve.J’ai bien hâte d’en avoir davantage.


Tout allait pour le mieux, j’étais heureuse, je m’étais faite de nouveaux amis tout aussi étrange que moi. J’ai rencontré Rhys, plus jeune, mais mentalement plus mature que quelqu’un de son âge. Même plus mature que moi. Un vrai homme dans un corps d’adolescent. Il a beaucoup de vécu, il m’a fait assez confiance pour me montrer ses cicatrices et de me parler de son passé douloureux. Je l’ai remercié de m’avoir partagé tout ça. Une chose s’est produit en dix-neuf ans de ma vie, je suis tombée amoureuse de quelqu’un, de Rhys. On est allé à une fête, on a dansé collé et nous sommes embrassés. La soirée s’est terminée chez moi et on s’est tous comment cela s’est fini. Plutôt bien. Rhys est une personne très attachante, mais malheureusement mes questionnement concernant mes pouvoirs m’ont amenés à aller voir mon frère à New-York.

J’ai pris les clés de la voiture laissant derrière moi mon nouveau petit ami ainsi que ma mère et sans oublier l’école. J’allais passé le restant de l’été à New-York à la recherche de réponse. Arrivée à destination, j’étais épuisée. Je crois que je ne m’étais même pas arrêté pour faire une pause pipi, nada. En arrivant chez mon père, j’ai envoyé un texto à ma mère pour la prévenir.

“Salut maman, je vais bien. Désolée de tout quitter ainsi, mais j’ai besoin de réponse. Quelque chose cloche, s’il te plaît pardonne-moi. Si tu le peux, préviens l’école que je vais manquer quelques cours au mois de septembre… Je les rattraperais du mieux que je le peux. Je t’aime.”  

Je n’ai pas eu le courage d’envoyer un message à Rhys, j’avais peur qu’il me réponde un truc “attend, ne bouge pas j’arrive”. Je ne voulais pas qu’il soit mêlé à mes histoires d’enfantillages. Je souhaitais intérieurement qu’il me pardonne. Dans tous les cas, le mal était fait. J’étais à New-York entre les mains de mon père ainsi que mon frère. Il s’avère qu’il était également un sorcier. Ce qui était plutôt rare, mais il l’était. Je n’étais pas seule. Je posais des questions d’où venaient nos pouvoirs et de quel côté de la famille on les tenait. Du côté de ma mère, bien évidemment. Mon frère voulait me garder afin que nous pratiquons nos sorts ensemble afin d’être plus fort. J’y ai réfléchi sérieusement, mais j’ai du refusé, car ma mère m’attendait ainsi que Rhys. Je ne pouvais pas les abandonner aussi facilement. Notre conversation fut enflammé au point que je me souviens de chaque paroles dites.

“Tu fais la pire des gaffes Dawn ! Tu n’as pas besoin d’eux. Toi et moi, ensemble, nous pourrions accomplir tellement de chose. Penses-y Dy’ ! Qu’est-ce que ces personnes en sait plus que moi ? Hein ?”

Il persistait en répétant la même chose, comme s’il voulait me persuader du contraire. J’ai failli craqué, mais je lui ai tenu tête.

“Non, c’est là que tu as tort ! C’est une école qui nous aide à devenir plus fort et avoir confiance en nous avec nos pouvoirs respectif. Toi viens avec moi à cette école. On dirait que tu deviens abus de tes pouvoirs que ça te rend… malade…”

“Tu me trouves malade ? C’est toi que je trouve un peu blême…”

C’est là que tout à dégénérer. Il usait de son pouvoir pour me soulever dans les airs comme s’il m’étranglait. Je manquais de souffle. Je le suppliais du regard, mais on dirait que ça ne l'atteignent pas. Il me projetait à l’autre bout de l’appartement. Je cassais quelque trucs au passage, sous le coup de l'adrénaline, je fis de même en l’étranglant serrant plus fort.

“C’est la dernière fois que tu verras mon visage, est-ce bien clair ? Si jamais je te revois, je n’hésiterais pas.”

Je ne le gardais pas longtemps comme ça, je le lâchais avant de quitter en courant presque. J’étais restée quelques jours chez mon père, mais je ne pouvais pas rester plus longtemps. Je suis restée à New York, car je ne voulais pas que ma mère me voit dans cet état. J’ai loué une chambre d’hôtel pas très cher et je restais isolée tout le reste de l’été. Je ne pouvais pas rester éternellement cachée, non, il fallait que je retourne à Mystic Falls. Avant de revenir, j’ai décidé de passer chez le coiffeur pour opter pour une nouvelle coupe et une nouvelle couleur.

J’ai regretté d’avoir écouté ma folie et d’avoir des réponses, j’ai payé pour… Maintenant je sais que mes pouvoirs viennent du côté à ma mère. Mon frère possède des pouvoirs, mais il ne fait pas le bien. Il fait froid dans le dos… Je retourne à l’école Salvatore, une nouvelle année débute j’ai manqué plusieurs cours, mais ma mère les a prévenus pour raison personnelle. Tout va “bien”. Il faut que je vois Rhys, il faut que je m’explique. Il faut que je m’excuse. S’il veut tout arrêté, c’est son choix… Je vais respecter son choix, car c’est la première fois que j’aime autant quelqu’un. Et qu’il pardonnera ma maladresse.