Et nous voilà à la fin d'une de ces interminables journées où l'on regrette d'être sortit du lit. Ne cherchant pas midi à quatorze heures, j'attrape mon sac, mes affaires et je branche mon MP3 pour m'évader un peu avec ma musique. Je n'avais qu'une idée en tête, faire un petit rencart avec mon lit, en tête à tête mais je voulais aussi prendre l'air et je connaissais un endroit discret. Je quitte alors le bâtiment pour prendre un peu l'air et filer à l'anglaise. A peine sortit du bâtiment qu'une énergie familière vient heurter mes sens, mais je me convaincs du mieux que je peux que c'est celle de Willow ou celle de Hope.

Je ne sais plus depuis combien de temps Dawn est parti, mais la douleur elle aussi commence à partir, je ne sais pas pourquoi, on me parle de résilience d'acceptation et autres conneries. J'avais bien compris qu'elle était partie ! Je l'avais accepté ! Alors pourquoi ça m'a fait tant de mal ? Perdu dans mes pensées, je sens alors une main se poser contre mon bras, je me tourne alors vers la personne qui venait me tirer de mes obscures pensées et qu'elle ne fut pas ma surprise. Juste a voir son visage je pouvais lire sa détresse, gardant mon calme du moins en apparence, j'enlève mes écouteurs et attrape la fin de sa première phrase, elle s'en veut ? Elle est désolée ? Je reste silencieux, les bras croisés, elle passe devant moi et continue de parler.

Elle voulait découvrir l'origine de ses pouvoirs, je n'ai eu aucune nouvelles car elle avait peur que je la rejoigne. Une légère grimace se fait alors voir sur mon visage, l'observant d'un peu plus près je peux voir qu'elle est maquillée plus que d'habitude, bien plus même. Elle cache quelque chose ? Je ne sais pas si c'est la grimace ou mon enquête approfondi sur le visage mais elle continue de se confondre en excuse de toute sorte. Je découvre alors qu'elle est allée à New-York, pas besoin de lui demander je suppose, je garde l'air sévère ça à l'air de marcher, je découvre alors que son frère l'a retenue. Retenu ? Mais comment ? C'est pour ça qu'elle se maquille ? Je la vois trembler comme une feuille depuis tout à l'heure, elle finit par tomber à genoux. Restant un instant debout, je finis par plier à mon tour mes genoux pour arriver à son niveau. Je ne sais pas quoi lui dire et encore moins comment réagir. Je finis par briser le silence :

- Bonjour Dawn ... Ouais bon on a fait mieux, mais on a fait pire. Moi non plus je ne sais pas comment ça marche, pour tout te dire j'ai à la fois envie de t'engueuler et de te serrer dans mes bras. Je ne sais pas quoi faire Dawn, si je te fais confiance à nouveau qu'est ce qui me dit que tu ne vas pas partir à nouveau sans me donner de nouvelles.

Je marque une petite pause pour éviter de paraître trop sentimentale, j'ai souffert, bien plus que j'oserais l'admettre mais je ne pleurerais pas pour ce genre de chose. Je reprends calmement :

- Dawn, tu es la seule personne ici en qui j'avais une confiance absolue. Tu en sais pus sur moi qu’a directrice elle-même. Tu sais d'où je viens, ce que j'ai vécu et tout ce que tu trouves à faire c'est partir ? Je ne t'en aurais pas empêcher Dy', je ne t'aurais pas suivi si tu me l'avais demandé. Tout ce que je voulais c'était des nouvelles, savoir que tu allais bien, mais on dirait que ton frère à une drôle de manière de s'occuper de sa sœur. Alors oui tu as bien fait de pas me dire pour lui, car je serais venu contre vents et marées pour te mettre en sécurité.

Avalant difficilement ma salive, je la regarde dans les yeux, ma main droite caressant doucement sa joue. Je brûle d'envie de la sentir contre moi, mais je dois rester calme pour le moment :

- Moi aussi je t'aime Dawn ... Si ton frère te menace encore, s'il est assez stupide pour essayer quoique ce soit d'autre je n’ai pas changé de numéro de téléphone, je te protégerais. Mais pour ce qui est de nous j'ai besoin d'un peu de temps pour réfléchir à tout ça.

Je tente alors un sourire maladroit attendant une réponse de la demoiselle.

Le contact de sa peau contre a mienne raviva quasiment instantanément en moi la flamme du désir, me mordillant légèrement l'intérieur de la joue pour rester concentrer et ne pas flancher au moment fatidique. J'essayais de rester calme, ce qui pur moi était aussi rare que compliqué, je n'ai jamais su gérer ma colère enfin on ne m'a jamais appris je devrais dire.

J'essaie alors de l'écouter mais il est déjà bien trop tard, son emprise sur moi revenait au galop, comment je pouvais lui en vouloir lorsqu'elle me regardait avec cette expression si triste et pleine de remord. Après m'avoir dit que son silence radio servait à me protéger, son petit regard plein d'envie ne m'échappa pas. Je respire alors un grand coup, je devais me contrôler pour le moment. Elle finit par me dire qu'elle a refusé de rejoindre son frère la nouvelle n'a pas dû lui plaire, mais je suis sûr qu'elle sera assez grande pour se débrouiller toute seule, mais je lui avais fait comprendre qu'elle pouvait compter sur moi au besoin. Je sens bien dans ses dernières paroles un peu de désespoir, intérieurement ce n'était même plus un champ de bataille mais une véritable guerre entre l'envie de la serrer dans mes bras et la colère que je ressentais. Je pris alors une courte respiration avant de venir poser mes lèvres contre les siennes et de la serrer contre moi, je ne sais pas combien de temps cela a durer, 5 secondes ? 30 ? Une minute entière ? Je ne sais pas mais ça dura aussi longtemps que j'en avais besoin.

- Dawn ... Ce n'est pas parce que tu es parti un plus ou moins long moment que tu ne me mérites plus, j'ai fait bien pire, j'ai tué des gens. Alors s'il te plaît ne dit plus ça. J'ai juste besoin de temps pour me calmer et ne plus t'en vouloir, j'ai pas envie de te ressortir cette histoire ou même d'y repenser, je veux juste être avec toi.

La serrant de nouveau dans mes bras, je glisse une main a l'arrière de son crâne pour jouer doucement avec ses cheveux tandis que mon autre main venait lui caresser tendrement le dos, formant des formes géométriques aléatoires.

- Tu ne voudrais pas qu'on parle de ça dans un milieu plus privé maintenant ? Pas que je n’aime pas t'avoir dans mes bras hein ...

Mais le regard des gens qui passe à côté de nous c'est autre chose ...

Sentir sa chaleur contre ma peau et son doux parfum envahir mes narines, ces deux sensations sont certainement celles qui me manquaient le pus, je me sentais de nouveau vivant comme si j'étais en apnée depuis son départ et que je venais de reprendre ma respiration. Profitant des derniers instants, je finis par me relever avec elle.

Une fois debout, je sens alors sa main se saisir de la mienne qui vient se refermer doucement mais fermement, je ne voulais plus qu'elle parte et je pense que c'est plus inconsciemment que j'ai fait ça. La suivant dans les dortoirs sans poser de question, je me contente d'afficher un sourire niais, je n'arrivais pas à croire qu'elle était de retour et qu'elle voulait toujours de moi.

On arrive sans encombre dans sa chambre, elle finit par me lâcher la main afin de refermer la porte et me parle de son sac qui est sur le lit. Pour tout dire je ne l'avais même pas remarquer j'étais trop occupé à observer la brune. Ce que je retiens par contre c'était qu'elle était tellement pressé de me revoir qu'elle n'avait pas pris le temps de défaire ses affaires afin de me voir, quelque peu flatté, je sens le sang qui monte à mes joues. Je la regarde déposer son sac au sol pour finalement s'installer sur le lit, je me mordille alors la lèvre inférieur afin de retenir ma pulsion animale, j'avais une furieuse envie de grimper sur le lit, de l'embrasser fougueusement tout en lui enlevant ses vêtements pour ressentir la moindre parcelle de son corps et de ses courbes, mais j'étais celui qui demandait du temps je ne pouvais pas faire ça.

- Je sais pas ... Pas grand chose je suppose, enfin tu me connais jje suis pas celui qui est courant de tout ce qui ce passe. J'ai pas la même aisance en société que toi.

M'asseyant à côté d'elle, je pose mes coudes sur mes genoux et réfléchit un instant avant de lui dire :

- Tu sais si tu veux cacher des bleus ou des coups la magie marche bien mieux que du mascara.

Faisant disparaître la magie camouflant mes cicatrices, toutes étaient désormais visible, celles sur mon cou, mon dos, mes bras. Me tournant vers elle je finis par lui sourire et lui dire :

- Tu m'as accepté comme j'étais Dawn, tu n'as pas besoin de me mentir ou de me cacher quelque chose ... Enfin ... Je me doute bien que si tu me caches quelque chose c'est pour me protéger.

M'allongeant sur le dos afin de pousser un long soupir, je finis par chercher un peu au hasard la main de Dawn afin de la sentir près de moi.

Regardant d'abord le plafond, lorsque je sentis le regard de Dawn se poser sur moi d'instinct ma tête se tourna pour croiser son regard et ainsi un sourire naquît sur mes lèvres. Elle me demande de lui apprendre le sort de camouflage, un peu surpris je lève un sourcil et lui réponds amusé:

- Pour une fois que c'est moi qui vais t'apprendre quelque chose concernant a magie.

Elle continue sa phrase en me disant que c'était pire auparavant, jusqu'au point où elle pensait que c'était finit lorsqu'il ? Lorsqu'il quoi ? Cuit des pâtes ? Construit un mur ? Je ne voulais pas la brusquer donc je ne disais rien et je me contentais de caresser doucement sa main. Son voyage l'avait bien bousculé aussi bien physiquement que mentalement, elle regardait le plafond pendant qu'elle essayait de garder ses larmes au fin fond de son être. Elle m'avoue aussi que j'étais la raison pour laquelle elle n'avait pas craqué, je sentis alors mon cœur se serrer, je ne savais pas que j'avais une telle importance pour elle. Pour finir elle me regarda de nouveau avant de me dire qu'elle m'aimait. Une larme perla le long de ma joue, je ne savais quoi dire donc je me retourne pour me retrouver au dessus d'elle, plantant mon regard dans le sien avant de l'embrasser passionnément. Je ne saurais dire ce qu'il ma prit, mais je me plaisais dans l'intensité de ce baiser, un baiser qui voulait lui dire "je t'aime pus que 3 fois 1000" (tmtc). A la fin de se dernier je viens m'allonger à côté d'elle et la prit doucement dans mes bras lui murmurant :

- Je suis là maintenant, tout va bien ce passer.

Et je l'embrasse sur le front avant de la serrer une nouvelle fois contre moi.

Sentir sa langue contre la mienne, ma salive se mélanger avec la sienne et son souffle court contre ma peau, c'était ce genre de sensation qui m'avait le plus manqué, je comprenais les gens qui étaient "en chien". C'était encore plus addictif qu'une bonne séance de sport et aussi beaucoup moins fatiguant. Après lui avoir fait une déclaration par baiser, je reviens à ma position initial afin de la serrer de nouveau dans mes bras, je la sens pleurer, relâcher tout ce qu'elle contenait en elle depuis un moment et pour lui rendre la tâche plus simple, je la garde dans mon étreinte tout en lui caressant l'arrière du crâne.

Un court instant pus tard, elle finit par relever son visage vers le mien, ses yeux encore un peu rouge et un peu de son fond de teint ayant couler. Je rigole un peu lorsqu'elle me dit que les techniques de maquillage sont pas son fort, j'ai jamais trop aimé l'excès de maquillage de toute manière. Caressant son visage pour effacer les traces de ses larmes, je lui souris et réponds :

- C'est rien de compliqué, mais je sais pas comment te l'expliquer ... C'est une magie d'illusion, tu dois juste imaginé ce que à quoi tu ressemblerais sans la marque que tu souhaites voir disparaître, enfin c'est comme ça que je fais. Commeje t'ai dis je fais plus au feeling que dans la théorie...

J'ai eu que rapidement un professeur, que j'ai tué de mes propres main alors que c'était la seul chose qui s'approchait le plus d'un ami. Il m'avait a peine appris à me servir de la magie, le reste était venu naturellement. Caressant doucement son visage pour descendre le long de ses courbes et revenir dans son dos. Je souris en coin et lui dit :

- De toute manière je te préfère au naturel, même si faut pas trop te parler le matin.

Lui chatouillant légèrement les côtes, je viens me plonger dans son cou afin de le couvrir de baiser pour détendre un peu l'atmosphère à peine une heure qu'on s'est retrouvé et c'est à peine si je l'ai vu sourire et encore moins entendue rire et dieu seul sait à quel point son plus beau maquillage est son sourire.

La théorie, un grand mot pour pas grand chose. J’avais toujours détesté les manières de mon professeurs de l'époque à vouloir me détaillé tous les effets et comment invoquer un sort alors que je ne comprenais rien à son charabia, j'étais plus le genre de gars à faire ça au naturel et ne pas pouvoir expliqué comment je le faisais. Rien de plus normal pour un mec qui n'est plus analphabète depuis peu vous me direz, les description c'est pas mon genre et c'est pile le genre de chose qui m'endort dans un bouquin.

Je la regarde alors procéder selon mes "instructions", la voir si calme et concentré lui donnait un air mignon. Une fois terminé, elle se tourna vers moi l'air ravi d'avoir réussi, d'après la directrice ce sort est un sort basique, enfin un dérivé de sort basique, le plus compliqué étant de le maintenir dans la durée mais c'était devenu une habitude de mon côté j'en avais marres des questions indiscrète a propos de mes marques ou des regards apeuré. Elle me demande ce que je veux faire maintenant, j'entends mon ventre gargouillé au même moment, je crois bien que le choix est vite fait Dawn sait à quel point je peux être ronchon quand j'ai faim :

- Je pense qu'il est temps d'aller manger, avant que je me décide à te dévorer à la place.

Sur ces paroles, je plonge dans son cou afin de la mordiller et de remonter doucement vers son oreille et lui demander :

- Pizza ou burger ?

Les émotions ça creuse et j'ai une faim de loup ! Donc ce soir j'allais une nouvelle fois braver le couvre feu afin de manger un délicieux repas en ville et non pas au réfectoire ou c'est pas vraiment le grand luxe pour rester poli avec le personnel.

Gardant la main de Dawn dans la mienne tout le long du chemin, je redoutais le moment où elle me lâcherait, qu'est ce que je devenais ? Moi qui était un solitaire, me voilà aussi mou qu'une guimauve devant les beaux sourires et les yeux d'une demoiselle, j'avais à la fois envie de me gifler et de partir loin de la source de ma faiblesse. Je m'étais promis d'être plus fort afin que plus personne ne puisse m'emprisonner et Dawn me rendait particulièrement vulnérable, je ne sais pas si c'est une bonne chose, peut être que je devrais en parler à Willow ou Hope ? Je ne sais pas. Pour l'instant je voulais profiter de nos retrouvailles.

Une fois dans le restaurant, le moment tant attendu arriva et lorsque nos mains se quittèrent j'eus un léger pincement au cœur je savais qu'elle ne partirait pas mais pourquoi mon cerveau et mon cœur pensaient le contraire ? Décidément il va falloir que je travaille ce point. Perdu dans mes pensées et son regard, ce n'est que lorsque la serveuse nous amena le menu que je revins à la réalité, je fais mine de le lire et regarde de nouveau la belle brune avant de lui répondre :

- A première vue tu n'as pas changé aussi Dawn, méfie toi des premières impression. J'ai vraiment des poussées de philosophies en ce moment, je devrais peut-être arrêter de lire tous ces textes sur le Bushido. Je vais prendre comme d'habitude un double cheese avec supplément bacon et j'insiste mais je m'occupe de la note.

Je crois bien que c'est à l'homme de payer les repas lorsqu'il sort avec sa copine, puis je n'avais pas envie qu'elle ne me paie ça juste pour sa faire pardonner. Souriant un peu je regarde par la fenêtre et finit par demander :

- Je connais rien de ce monde au delà de cette ville, j'aimerais tant le visiter une fois que je serais assez fort. Je tourne ma tête vers la brune, le coeur s’affolant. Est-ce que tu viendrais avec moi ?

Ce serait moins effrayant si je visitais ce tout nouveau monde avec quelqu'un que je connais déjà, puis je n'avais plus envie de quitter Dawn une nouvelle fois, ni jamais d'ailleurs.