Cela faisait maintenant quelques semaines que Nadia avait brisé les fiançailles avec Kellan, elle savait que ce choix pouvait nuire à sa couverture mais après tout Kellan partait souvent et Nadia s’était dit qu’Adèle pouvait en avoir tout simplement ras-le-bol. Elle ne lui avait donné que peu d’explications alors qu’il était revenu mais elle lui avait fait comprendre qu’il lui fallait du temps. La voyageuse savait qu’elle ne changera pas d’avis, il était hors de question pour elle de se marier à quelqu’un qu’elle ne connait pas. Cette nouvelle vie était une chance pour elle de pouvoir la vivre comme elle le souhaitait, elle ne pouvait donc se priver d’un amour juste parce qu’Adèle devait se marier. Nadia travaillait alors qu’elle voit la tête de Kellan arriver, elle soupire lourdement voyant qu’il vient vers elle. Nadia voyait bien qu’il n’était pas prêt de lâcher l’affaire. Cela faisait déjà plusieurs fois qu’il venait la voir pour tenter de la raisonner et la faire revenir auprès de lui. Il l’a suppliée de venir à un dernier rendez-vous avec lui, qu’il voulait faire les choses biens. Elle avait donc fini par accepter lui soulignant que c’était le seul et dernier rendez-vous qu’il aurait avec la demoiselle. Nadia savait à quel point s’était difficile de devoir laisser l’amour s’en aller. Après tout elle avait aimé Tristan mais la voyageuse avait dû laisser cet amour s’envoler pour espérer retrouver sa mère. Elle l’avait retrouvé il y a peu avant qu’il ne disparaisse de nouveau, elle ne pouvait le nier, le revoir avait provoqué quelque chose en elle. Elle l’avait tellement aimé, il était impossible pour elle d’oublier ce premier et unique amour. En effet Nadia n’avait jamais vraiment été amoureuse en dehors de Tristan mais peut-être qu’avec cette nouvelle vie les choses changeraient. Nadia soupire se regardant dans le miroir, elle a fait un effort après tout elle sortait, bien que c’était avec le fiancé d’Adèle. Venir en pyjama n’aurait été que le ridiculiser un peu plus chose qu’elle ne voulait pas. Elle voulait le laisser faire sa vie, qu’il trouve quelqu’un d’autre capable de l’aimer et pas une inconnue qu’il croit aimer. Arrivant devant l’endroit indiqué Nadia aperçoit enfin Kellan au loin, elle s’approche rapidement de lui. « Salut. » dit-elle simplement. « Alors qu’est-ce que tu as prévu ? » demande-t-elle simplement.

Plusieurs semaines s’étaient écoulées. Mais tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Et pour cause, depuis qu’Adèle t’a dit que c’était terminé, qu’elle avait besoin de temps, tu cherches à comprendre pourquoi. Qu’est-ce que tu as pu faire pour qu’elle réagisse de la sorte ? Elle a toujours su que tu étais un avocat de renommer mondiale ! Et que de ce fait, tu devrais souvent t’absenter pour aller défendre des clients aux quatre coins du monde. C’est bien pour ça, que tu ne comprends pas sa réaction. Quand tu t’es absenté, tout allait bien entre vous. Elle t’avait même dit qu’à ton retour, vous pourriez vous mettre à la préparation du mariage. Et là quand tu es rentré, elle t’a simplement annoncé qu’elle ne voulait plus de ses fiançailles, qu’elle avait besoin de temps et d’espace. Chose incompréhensible. Mais tu n’es pas le genre de personne à lâcher l’affaire. Bien au contraire. Il est tout simplement hors de question que tu abandonnes la femme que tu aimes, comme ça. Tu vas te battre pour elle ! C’est pour cette raison que les seules sorties que tu fais, hormis celles où tu n’as pas le choix de passer au cabinet, c’est uniquement pour la voir. Tu ne perds pas espoir, qu’elle finisse par t’accorder un peu de temps. Que tu puisses racheter ta faute, même si tu ignores encore ce que tu as pu faire, en vue du peu d’explications qu’elle t’a donné !

C’est pour ça, que tu t’habilles avec classe. Tu le fais toujours, mais tu veux montrer à Adèle que tu n’as pas changé. Que tu es toujours l’homme qu’elle a aimé par le passé et dans le fond, tu en es sûr, qu’elle aime toujours ! Chemise blanche et jean noir. Simple mais toujours efficace. Ta veste sur le dos, tu te diriges tranquillement vers le Rousseau. Tu lui avais donné rendez-vous là, avant de vouloir l’emmener ailleurs. Et comme d’habitude, dès qu’elle est quelque part, tu la trouves directement. Elle a le don d’attirer ton attention, sans ne rien faire. Elle aussi apparemment t’a vu. T’avançant, tu lui souris gentiment. Toujours aussi belle. Tu ne comprends vraiment pas comment les choses ont pu changer à ce point entre vous deux. Mais ça ne durera pas, ce n’est qu’une mauvaise passe. Tu veux vraiment le croire ! « Salut. Tu vas bien ? » Tu ne fais pas attention au ton qu’elle emploie. Te tournant vers une des ruelles, tu lui lances un clin d’œil. « Des petites visites, rien de bien méchant. Mais tu ne le sauras qu’au moment voulu. On peut y aller ? » Tu te mets en route et gardes les mains dans tes poches de blouson, même si tu aimerais sincèrement entrelacer ses doigts avec les tiens. Mais chaque chose en son temps. Ne pas la brusquer. Allant vers un parc, tu t’arrêtes devant un vieux chêne. Et tu te tournes vers elle. «« Ce n’est certes pas le nôtre, mais il ressemble énormément à celui qui a assisté à notre premier baiser. »

Nadia aurait pu refuser encore une fois à la proposition que lui avait faite Kellan, et pourtant elle avait fini par accepter. Peut-être simplement qu’elle finisse par lui foutre la paix, elle savait qu’il était fou d’Adèle, mais voilà aujourd’hui elle n’était plus là, elle avait simplement disparut. Bien que Nadia avait pris sa place, elle ne pouvait mentir à Kellan. Alors choisir de rompre était bien plus simple que de le faire souffrir encore et encore, car elle n’aurait pu se marier avec lui. Nadia repensait toujours à Tristan, il avait été son premier et véritable amour, même si l’amour qu’elle avait envers sa mère avait pris le dessus à cette époque. De plus l’avoir revu il y a quelques mois avait ravivé la flamme dans son cœur. L’amour était sacré et Nadia était décidée à ne pas jouer avec le cœur de Kellan. Après son service Nadia était rentrée se changer, bien qu’elle ne voulait pas aller à ce rendez-vous elle avait décidée de mettre quelque chose de correct après tout Adèle l’aurait fait. Elle affiche un léger sourire alors qu’elle le voit arriver à sa hauteur. « Un peu fatiguée mais ça va. Et toi ? » demande-t-elle simplement. Elle lui demande assez rapidement ce qu’il a prévu, elle est curieuse de savoir. « Monsieur tiens à garder le mystère, très bien. On peut y aller. » dit-elle simplement. Il n’y avait aucune excitation dans sa voix, elle était calme et presque indifférente, peut-être qu’il allait finir par lui donner le sourire. Nadia le suit donc tranquillement observant autour d’elle, ils se dirigent alors vers le parc. Puis il vient à s’arrêter devant un vieux chêne, elle le regarde étonnée avant qu’il ne prenne la parole. Il essayait de faire jouer la carte des souvenirs, tenter de l’avoir pas les sentiments malheureusement pour lui Nadia n’avait rien vu de tout ça, certes elle avait pu le lire dans les journaux intimes d’Adèle mais, elle ne l’aimait pas. « Tu voulais m’amener ici pour raviver la flamme c’est ça, faire remonter les souvenirs du passés. » dit-elle alors qu’elle se rapproche de lui. Elle lui attrape les mains le regardant dans les yeux. « Ecoute je sais que c’est difficile pour toi, mais cette flamme, elle n’est plus vivante Kellan. Pendant ton absence j’ai changée, mes sentiments pour toi ont changés. » dit-elle simplement avant de le lâcher. Au moins Nadia était claire dans ses propos puis ce n’était pas faut dans ce qu’elle disait. Adèle était devenu Nadia, faisant disparaitre tous sentiments envers Kellan.

Tu veux lui montrer que les choses n’ont pas changé. Du moins pas catégoriquement, et que vous allez pouvoir réussir à vous retrouver. A raviver cette flamme qui brûlait en vous, avant que tu ne partages à l’étranger pour le travail. Parce qu’il faut être honnête, tu ne comprends pas comment elle a pu changer à ce point, renoncer à ses fiançailles qui lui avaient tant fait plaisir. Alors certes, tu as retourné le problème dans tous les sens. Tu as essayé de comprendre pourquoi elle avait pu prendre une telle décision. Mais tu n’y arrives pas, malgré tous les efforts que tu emploies. C’est comme si elle te rejetait, alors que tu n’as tout simplement rien fait pour ! Encore tu l’aurais trompé, tu aurais pu comprendre qu’une telle chose arrive. Mais ce n’est pas le cas. Et même maintenant, depuis qu’elle t’a dit que c’était fini, tu ne peux te résoudre à tourner la page. C’est tout simplement impossible à tes yeux, alors que ton cœur lui appartient encore totalement ! « Ça va. » Alors c’est vrai, tu gardes le mystère sur ce que tu as prévu. Tu ne veux pas lui dévoiler tout ton plan pour la journée. Mais tu espères tout de même au plus profond de toi, que ton programme va fonctionner. Au moins rallumer cette lueur qui te plait tant dans son regard. Pendant que tes pas te dirigent vers le parc, tu luttes pour ne pas attraper sa main. Et ce n’est pourtant pas faute d’en crever d’envie. Mais tu ne veux pas la brusquer, même si dans un sens, par le passé, c’était un simple geste remplit de tendresse. Mais quelque chose dans son attitude te fait dire que si tu tentes de la toucher, elle va se braquer. Et le rendez-vous à peine commencer, prendra déjà fin. Chose que tu ne veux pas, alors tu te contiens, serrant les poings dans les poches de ta veste. T’arrêtant devant un vieux chêne, tu souris doucement, avant de reprendre la parole. Ce n’est pas le même que celui de votre premier baiser, mais il y ressemble grandement. Mais l’effet n’est pas celui attendu. Adèle ne semble pas réceptive à tout ça, et quand ses mains se glissent dans les tiennes, tu crains le pire. Lâchant ses mains avec force, tu te retournes, agrippant tes cheveux à deux mains avant de soupirer longuement. Il faut que tu te maîtrises, que tu te calmes. Te retournant vers elle, tu as mal, mais tu tentes de faire comme si de rien n’était. Mais là, il faut qu’elle t’explique clairement. Sans mensonge ou sans tourner autour du pot. « Très bien, mais tu me dois au moins la vérité dans son intégralité Adèle ! Les sentiments, ça ne part pas comme ça, avec un claquement de doigt ! Surtout qu’on était fiancés ! Alors explique moi une bonne fois pour toute pourquoi, mais surtout comment, tu as changé Adèle ! Et sans mensonge. Tu me dois au moins bien ça, vu comment tu me brises le cœur. »